Description et biologie

L'adulte est court, compact et ovoïde et mesure environ 1cm de long. Il est de couleur grise à marron foncée avec des tâches plus claires. On les trouve sur les branches et le tronc de l'hôte ou d'autres arbres, sous les feuilles mortes au sol ou encore sur des murs à proximité des manguiers. Il n'y a qu'une seule génération par an avec un cycle de 1 à 2 mois. Les œufs sont déposés à la surface des fruits lorsque le fruit mesure environ 2cm (une semaine après la nouaison). L'éclosion a lieu 6 à 7 jours après la ponte. L'œuf éclot sur le fruit. La larve va vers l'amande et mange la pulpe. Dans le noyau, elle se nourrit en creusant des galeries dans l'amande et se transforme en pupe, en passant par 5 stades larvaires. L'adulte continue à se nourrir dans le noyau puis perce l'endocarpe devenu très dur et creuse son chemin à travers l'amande et la chair pour ressortir du fruit.

Dégâts

On observe des dégâts sur fruits uniquement, causés par le développement de l'insecte dans le noyau et par sa sortie à travers la chair, bien que ce dernier type de dégâts soit plus rare. La présence d'un charançon dans le noyau pourrait altérer les qualités gustatives du fruit. Il est également probable que l'attaque augmente la chute prématurée des fruits. Ce ravageur est aussi inquiétant en pépinière lorsque l'on cherche à obtenir des semences pour servir de porte-greffes à partir de variétés mono-embryonnées. Il n'y aurait pas d'effet sur les variétés poly-embryonnées.

Sensibilité variétale

Toutes les variétés cultivées sont attaquées de façon identique, mais le développement de la larve dans le noyau est parfois difficile chez certaines comme 'Julie', ou impossible sur les fruits parthénocarpiques de la variété 'Irwin' (avec une enveloppe de noyau mais sans graine). D'autres variétés comme 'Itamarac' ont un endocarpe qui durcit très tôt, ce qui empêche la jeune larve de rentrer.

Les populations de charançon du noyau en Guadeloupe

Ce ravageur est présent sur toute la Guadeloupe. Le Nord de Grande-Terre semble être la zone où sa présence est la plus forte et le Sud Basse-Terre la zone où sa présence est la plus faible.

Contrôle biologique du ravageur

Lutte raisonnée