Une étude réalisée à Cuba (1) a permis de déterminer quelques précisions sur le cycle biologique de cette espèce. Le bouclier de la femelle est mince avec les bords parallèles de couleur brun clair, celui du mâle est identique mais plus court. Deux mues sont nécessaires pour arriver à ce stade. Le mâle effectue une troisième mue pour accéder au stade ailé, celui-ci ne dure que quelques heures mais servira à l'accouplement et à la fécondation des femelles. Les femelles vivent en moyenne plus longtemps que les mâles, la durée de vie est de 2 à 3 mois pour les femelles contre environ un mois pour les mâles. Une femelle pond en moyenne une trentaine d’œufs au cours de son cycle, le pourcentage d’éclosion s’élève à 92.6%, mais une très forte mortalité provient lors des deux premiers stades larvaires (jusqu’à 72.5% de mortalité). Aucune parthénogenèse n’a été remarquée pour cette espèce.
Découverte en 1947 à Palerme (Sicile) (3). Selon le « Department of the Environment and Heritage » du gouvernement australien, cette cochenille serait présente sur toute la planète : Australie, Antilles, Ile Maurice, Hawaï, Papouasie Nouvelle-Guinée, Mexique, Etats-Unis, Cuba, Chine, Inde, Sri Lanka, Taïwan, Israel, Japon.
On l’observe dans les vergers d’agrumes guadeloupéens (lime, orange, mandarine, pomélo) mais moins fréquemment que la cochenille verte Coccus viridis. On la confond souvent avec la cochenille virgule du même genre Lepidosaphes beckii. Elle peut cependant provoquer des dégâts important si la prolifération n’est pas maîtrisée.
Une étude réalisée à Cuba a montré qu’elle est assez bien régulée par de nombreux ennemis aussi bien prédateurs (coccinelles, chrysopes) que parasitoïdes (Aphytis sp., Aspidotiphagus sp.) ainsi qu’un champignon entomopathogène (Nectria flammea).
L. de Roffignac
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