Coccus viridis Green est une cochenille de la famille des Coccidae . Les femelles adultes, aplaties et ovales, sont vert-pâle avec une ligne ponctuée en forme de U noirâtre que l’on peut distinguer à l'œil nu.
Coccus viridis se nourrit le long des nervures médianes des feuilles et sur les jeunes pousses non lignifiées. Les femelles, parthénogénétiques, déposent leurs œufs à l’abri sous leur corps. Les œufs éclosent quelques heures après l’oviposition. Les larves néonates, munies de pattes, se dégagent du bouclier maternel et se dispersent sur les organes proches. Après avoir trouvé le meilleur site, les larves se fixent et perdent leurs pattes.
La cochenille verte devient gênante lorqu’elle forme des encroûtements. En effet, elle excrète de grandes quantités de miellat sur lequel se développe un mycélium dense, noir: La fumagine. Ce feutrage peut recouvrir les feuilles (diminution de la photosynthèse) et les fruits (dépréciation de la qualité).
Coccus viridis est l’insecte le plus dommageable sur agrumes en Guadeloupe. Les dégâts occasionnés en côte sous le vent à basse altitude et en Grande-Terre sont légèrement plus importants qu’en côte-au-vent et dans les hauteurs de la côte sous-le-vent où une pluviométrie importante semble être un facteur limitant.
On constate que les risques de pullulations sont importants tout au long de l’année, avec une recrudescence à partir des mois de mars à avril. Des niveaux de populations très élevés et persistants (entre 70 et 90% de feuilles infestées) sont constatés dans des vergers utilisant fréquemment des insecticides à large spectre. Dans les vergers en conduite “extensive”, les populations régressent :
Coccus viridis , produisant beaucoup de miellat, est souvent associée à de multiples fourmis. Contrôler les fourmis contribue à rendre la cochenille plus vulnérable aux auxiliaires.
Plusieurs parasitoïdes, de petites guêpes appartenant à la famille des Chalcidiens sont présents en Guadeloupe. Ceux-ci ont une faible efficacité face à des pullulations de Coccus viridis (Taux de parasitisme inférieur à 5%).
Tous les traitements contre cette cochenille doivent respecter au mieux les auxiliaires des pucerons et des aleurodes, très efficaces. Il faut également s’efforcer de préserver les auxiliaires de Coccus viridis , efficaces sur de faibles populations. Pour cela, le recours à des traitements à base d’huiles peu toxiques pour les auxiliaires est intéressant. Le recours à d’autres produits phytosanitaires peut s’avérer nécessaire en cas de fortes attaques, mais en minimisant leur utilisation au strict nécessaire (périodes et arbres les plus atteints).
Fiche réalisée en 1998 par F. Leblanc (Cirad), P. Fournier (Cirad) et J. Etienne (Inra).
Fiche actualisée en 2005 par F. Le Bellec (Cirad) et D. Herzog (Cirad).
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