La mineuse des agrumes, Phyllocnistis citrella Stainton : est un micro-lépidoptère Gracillaridae, mesurant environ 6 mm d’envergure. Les ailes antérieures sont blanches avec des écailles argentées, de petites taches noirâtres et une grosse tache noire à leur extrémité. Les ailes postérieures et le corps sont blancs. Les ailes postérieures portent une longue frange marginale. Au repos, l’adulte a les ailes repliées sur le corps et il est difficile à repérer. En fait, on remarque les stades larvaires, lorsque les chenilles forent des galeries sous l’épiderme des feuilles. En regardant la face inférieure des feuilles, il est possible de voir des larves jaune-verdâtre mesurant au plus 3 mm de long. Au terme de leur développement, les chenilles vont se nymphoser au bord du limbe qu’elles enroulent pour former une loge.
Les œufs de P. citrella sont déposés un par un sur la face inférieure des feuilles. Les papillons ont une préférence pour les jeunes rameaux non lignifiés. Les œufs éclosent entre 2 et 10 jours après l’oviposition. Les jeunes larves pénètrent immédiatement dans la feuille et commencent à creuser une galerie. Cette galerie peut occuper jusqu’à la moitié de la surface foliaire, causant de lourds dégâts. Les feuilles dévorées se crispent. Généralement, on compte une mine par feuille mais, pour de fortes infestations, on peut dénombrer deux à trois mines. Les larves ont quatre stades, et la durée de développement larvaire varie entre 5 et 20 jours. La nymphose se passe au bord du limbe sous un enroulement foliaire. La durée totale de développement varie entre 13 et 52 jours.
On distingue plusieurs types de symptômes: Les mines visibles sur la face inférieure des feuilles; Les mines sur les jeunes rameaux non lignifiés; La crispation des feuilles (à ne pas confondre avec des dégâts de cochenilles farineuses ou de pucerons); les loges de nymphose formées par un enroulement du bord du limbe. Les plantes hôtes les plus courantes sont les Citrus (pomelos, orangers, et limes), mais divers autres hôtes mineurs ont été signalés.
Le premier signalement de P. citrella en Guadeloupe remonte à juin 1998, dans la zone des Abymes. Ensuite, des populations de P. citrella ont été recensées sur tout le sud de la Grande-Terre (Abymes, Saint François), en Basse-Terre au Lamentin, à Sainte-Rose, à Capesterre belle-eau, en côte sous le vent. Sa distribution est aujourd’hui généralisée à toute la Guadeloupe.
Fiche réalisée en 1998 par F. Leblanc (Cirad), P. Fournier (Cirad) et J. Etienne (Inra).
Fiche actualisée en 2005 par F. Le Bellec (Cirad).
© CIRAD 2008 - Informations légales - Contact : Centre Cirad Vieux-Habitants