Le caïmitier serait originaire des Antilles. Cette origine est cependant supposée et difficile à déterminer avec exactitude car il est aujourd’hui à l’état spontané dans de nombreux pays d’Amérique. Ainsi, il est fréquent en Amérique Centrale mais aussi au Pérou ou encore au Chili. Le caïmitier, au feuillage vert brillant et doré, est souvent cultivé pour sa valeur ornementale, ses feuilles sont d'un beau vert brillant dessus et dorées dessous, mais aussi pour ses fruits. Ils sont consommés crus, en confiture ou en compote. La peau doit être enlevée car elle contient un latex au goût déplaisant. A la Jamaïque, les fruits mélangés à de l'orange servent à préparer une confiture consommée uniquement lors des mariages. De nombreuses vertus médicinales lui sont connues : aux Antilles, par exemple, l'infusion des feuilles traiterait le diabète et les rhumatismes articulaires ou encore en Côte d'Ivoire, la décoction d'écorce est donnée en boisson et en bain de bouche pour calmer la toux. La floraison passe généralement inaperçue car les fleurs sont petites, jaune verdâtre et groupées par bouquet. Le fruit est vert ou pourpre à l'extérieur, selon la variété, et blanchâtre à l'intérieur. La coupe transversale du fruit présente des loges et graines disposées en étoile, le tout compris dans un cercle d’où son autre nom, pomme étoilée.
Le caïmitier est très populaire aux Antilles et largement planté dans les jardins, surtout en Martinique. Comme beaucoup de fruits sous-utilisés, son développement en tant que culture de diversification semble être lié à ses possibilités de commercialisation sur les marchés locaux. L’espèce est en effet peu connue en dehors de nos frontières antillaises et l’exporter vers l’Europe nécessiterait un accompagnement commercial pour faire connaître et apprécier ce nouveau fruit. Les hôteliers pourraient probablement y contribuer indirectement par la sensibilisation des touristes qu’ils accueillent si ce fruit était plus souvent dans les corbeilles de fruits. Sur le plan production, les producteurs apprécieront quant à eux la rusticité de l’espèce.
Le caïmitier a des exigences d'arbre tropical. C'est une espèce des climats chauds, tant des régions humides que semi-arides. Elle croît dans de nombreux types de sols mais elle supporte mal les sols asphyxiants.
Plusieurs variétés existent. Les deux plus connues sont une variété aux fruits verts et une autre aux fruits violets. En terme de vigueur la variété à fruits verts l’est moins que celle à fruits violets qui donne généralement de très grand arbre. Cependant, il existe pour ce groupe de variétés à fruits violets, un cultivar à vigueur modérée (les fruits sont aussi plus petits), toutes ces variétés sont visibles sur le site du CIRAD de Vieux-Habitants. Sa propagation se fait généralement par semis mais une multiplication par voie végétative est préférable pour conserver les caractères des variétés sélectionnées. Le greffage est alors réalisé sur des plants issus de graines, le greffage est délicat à cause de la présence de latex dans la plante.
Peu de renseignements concernant sa culture sont disponibles. En fonction de la variété choisie, respecter des distances de plantation adaptées ; par exemple pour la variété à fruit violet, espacer les plants d’au moins 10 mètres. C’est un très bel arbre qui assurera un bel ombrage s’il n’est pas à l’étroit. Le fruit a la particularité de ne pas tomber lorsqu’il est mûr, il convient donc de le cueillir lorsqu’il change de couleur (de vert à violet pour les fruits violets et de vert à vert jaunâtre pour la variété à fruits verts). Les fruits se dégustent lorsqu’ils sont mous. Le caïmitier n’a pas d’ennemis spécifiques, la cochenille australienne l’affecte occasionnellement mais ne présente pas de danger particulier aux Antilles.
Fiche rédigée par Fabrice Le Bellec - http://agents.cirad.fr/index.php/Fabrice+LE+BELLEC
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