Bon nombre de ravageurs sont rencontrés dans les vergers guadeloupéens. Que se soit des insectes ou des acariens, ils n'ont cependant pas tous la même importance. Certains causent peu de problème et sont bien souvent maîtrisés par la faune auxiliaire ou entomopathogène (certaines espèces de cochenille ou les pucerons par exemple). D'autres, même s'ils ne mettent pas directement en danger la vie de l'arbre, ils peuvent engendrer des dégâts très importants sur les fruits, c'est le cas notamment des acariens. Enfin, certains ravageurs peuvent entrainer directement ou indirectement la mort de l'arbre (les larves de jaquots par exemple). Une bonne connaissance des ravageurs et de leurs auxiliaires semble être un préalable à leur lutte, cependant seuls un suivi régulier du verger et l'utilisation d'outil de suivi (fiche de suivi, seuil d'intervention...) permettent de limiter l'impact de ces ravageurs. Vous trouverez sur cette page les principaux ravageurs rencontrés dans les vergers guadeloupéens, les liens vous dirigeront vers des fiches plus détaillées.
Plusieurs espèces de mouches blanches ou aleurodes cohabitent dans les vergers, certaines sont sans conséquence sur la production, d'autres, par contre, peuvent favoriser le développement de fumagine. Ce sont des insectes piqueurs-suceurs apparentés aux pucerons.
La chenille de la mineuse des agrumes consomme l'intérieur des feuilles en forant une galerie. Les attaques se font sur les jeunes pousses. Les dégâts peuvent être graves si l'infestation est importante. Cependant, en verger des auxilaires limitent la pullulation des mineuses ; ce qui n'est pas le cas en pépinière (environnement généralement plus traité).
Les nombreuses piqûres du psylle sur les jeunes pousses provoquent des déformations et le développement de fumagine. Mais le danger principal est le risque de transmission d'une redoutable maladie bactérienne : le Greening.
Plusieurs espèces de pucerons se rencontrent dans le verger, les dégâts provoqués peuvent être très importants (fumagine, enroulement des feuilles, vecteur du virus de la tristéza ...). Cependant, lorsque la faune auxiliaire du verger est respectée la plupart des espèces sont maîtrisées biologiquement.
Plusieurs espèces d'acariens se rencontrent dans le verger, toutes provoquent un pâlissement des feuilles (aspect plombé) conséquence des piqûres de l'épiderme des feuilles, voire une dépigmentation des fruits lors de fortes attaques.
Les tarsonèmes sont des petits acariens invisibles à l'oeil nu. Ils se multiplient sur les jeunes pousses et les petits fruits. Les limes sont très sensibles à ces piqûres qui provoquent des dégâts graves. Seule une surveillance attentive aux périodes les plus sensibles permet de limiter son impact.
Le phytopte est un petit acarien invisible à l'oeil nu. Ces dégâts sont importants et caractéristiques et lorsqu'ils sont observés il est trop tard. La lutte intégrée en verger permet de maintenir les populations de phytoptes à un niveau suffisamment bas pour limiter les dégâts.
Les espèces de cochenille rencontrées en verger sont nombreuses, les dégâts occasionnés peuvent être importants : déformation des feuilles, développement de fumagine... Pour en savoir plus, voir : la cochenille australienne , la cochenille de l'hibiscus , la cochenille verte , les cochenilles à bouclier et les cochenilles lécanines .
Les larves des différentes espèces de jacquots peuvent créer des dégâts importants sur les jeunes plantations. Le Cirad et l'Inra Guadeloupe mènent actuellement une lutte biologique contre ce ravageur via des nématodes entomopathogènes.
© CIRAD 2008 - Informations légales - Contact : Centre Cirad Vieux-Habitants